Les enfants sont des adultes ratés.
2003. Le plus dur dans la vie d’un gosse ce n’est certainement pas de savoir de quelle couleur il va colorier la queue de Mickey ou qui sera son prochain meilleur copain. Rien de tout cela n’embrume l’esprit d’un gosse. Surtout quand ce dernier est privé d’éducation légitime et conforme. « Attends… 1… 2… Vas-y souffle mon grand ! » Le sourire émerveillé d’un père fanatique illumine son visage d’ivrogne. Je lui jette un regard peu sûr de moi avant de souffler cette bougie plantée dans un cookie industriel acheté par moi-même la veille. Même bougie tous les ans, allumé l’espace de cinq microseconde. Ma crédulité me noie dans un quotidien dont la routine me rassure. Mon innocence, dans mes souvenirs, prend forme de connerie. Quatorzième anniversaire à ses cotés, Maman étant selon lui ‘Une salope à gros nichons’ je n’ai jamais pu faire sa connaissance. Je déguste ce cookie, parce que quelque part, ils se font rares. Des miettes tombent sur mon corps dénudé, parce que la règle à la maison est formelle : Pas de vêtement, c’est superflu. Papa sourit, écarte la chaise de la table et s’agenouille face à moi pour retirer les miettes posées sur mon petit sexe. Sa main est chaleureuse et généreuse, il me caresse, comme il le fait souvent depuis toujours. La sensation n’est pas la même que d’habitude. Mon bas ventre me brule et très rapidement, papa s’étonne de voir mon petit pénis tendu vers lui. Tout le plaisir qu’il me procure est nouveau. Papa ne cesse de me féliciter, je suis maintenant un homme, comme il aime si bien me le répéter.
Nul n'est plus misanthrope qu'un adolescent déçu.
2006. Plus je grandissais plus ses attouchements étaient poussés. Je n’étais plus le mignon petit gosse qui lui suçait la queue devant ses matchs de foot. J’étais une véritable source d’attirance physique et de pulsions sexuelles refoulées. Mon corps était devenu son défouloir. Il me frappait, me masturbait, me pénétrait et m’utilisait comme un objet futile de convoitises paradoxales. Le pire dans tout cela ? J’aimai cette relation qui me menait à ma perte. Son regard sur mon corps était une satisfaction de tous les instants. A peine rentré d’une escapade au supermarché, la porte d’entrée à peine celée derrière moi, j’ôtais avec rapidité mes vêtements afin de pouvoir me satisfaire de son regard ampli de désir. Surprise. Il n’est pas seul. Mais ma nudité n’est pas un frein. Je range sans gêne les achats, sentant tous les regards posés sur moi. Je n’eu le temps de déposer le dernier applettes qu’une main se posa sur mon pénis, et une autre sur ma poitrine. La voix de papa me rassure. « Dit joli cœur, on va s’amuser avec les copains, vient. » Je me fais alors embarqué dans la chambre ou ils m’attendent nu. Mon regard balaye alors la salle, comptant le nombre de trois hommes présents. Je me retourne sans hésiter vers mon géniteur. « J’ai pas très envie là p’pa. » Les trois individus rient et l’un rétorque. « Mais on te demande pas ton avis Mat. » et mon père s’empresse de rajouter : « Dépêche toi de t’allonger, écarte les cuisses et tu te tais. » Il me pousse alors violemment sur le lit et s’enchaine des rapports violents pendant neuf heures. Neuf heures les plus longues de ma vie dont mon corps porte toujours les marques laissés par les coups.
La dépression frappe au hasard : c'est une maladie, pas un état d'âme.
2008. La noirceur de la nuit reflétait l’étrange sensation troublé qui m’habitait. Mon regard assombri, les vêtements abimés, je déambulais dans les rayons de ce supermarché. J’étais à la recherche d’un maximum de temps afin de ne pas devoir repasser le seuil de l’appartement avant longtemps. Il n’y avait plus aucun désir dans son regard, j’étais un objet lui servant à lui et à ses copains à se vider aisément. Chaque pensée à leurs sujets, créait en moi une rage sans précédent. J’errais dans le magasin, les larmes aux yeux, le visage creusé par la fatigue. Posté devant le rayon des bières à la recherche d’une marque spécifique, une voix masculine m’interpella. Il était beau, grand, plutôt musclé. Mon regard s’invita dans le sien tandis qu’il s’approchait. « Elijah, et toi ? » Il me tendit sa main que je saisi pour la serrer. « Mathew. » Son sourire était rassurant, j’aimais déjà beaucoup sa personne. Nous fîmes connaissance dans un café voisin, où sans complexe, comme si je le connaissais depuis toujours, je lui racontais mes douloureuses heures passés à répondre aux attentes de mon père. Je lui montrais mes blessures, et il comprenait comme si lui aussi avait vécu les mêmes sévices. Le soir même, je ne remis pas les pieds à l’appartement, et je n’y suis jamais retourné. Je suis devenu l’ange d’Elijah, son petit être à protéger, mais aussi sa poupée.
La prostitution est un commerce dont l'enveloppe est plus attrayante que le contenu.
2011. L’amour qu’il avait pour moi allait au-delà de tout. Je lui consacrais mes heures. Dingue de lui, je n’avais d’yeux que pour sa personne. J’étais son objet, totalement comme je l’avais été mon géniteur mais son amour faisait la différence. Je donnais mon corps comme il me le demandait. Je me prostituais à sa guise. Lui rapportant les soixante pourcent de mes recettes dû à mes ébats. J’étais devenu un produit de consommation servant à assouvir les désirs d’homosexuel refoulant leur véritable nature. J’étais son être, son pantin, comme une gosse attaché à son ours en peluche. Tout était minuté. Je n’habitais plus mon corps. Il choisissait les moindres détails des relations : Préservatif ou non, violence ou non, positions. J’étais une de ces poupées gonflable que les demeurés achètent pour combler un problème affectif certain. J’étais un demeuré, un sous-produit de consommation. Une merde, un tas d’humus en décomposition prêt à servir le monde. Je finissais par avoir honte de moi. Etais-je bon qu’à cela ? Certainement que vendre mon corps était ce que je faisais de mieux. Et parfois, il m’arrivait d’avoir la chance de rencontrer des clients différents, avec lesquelles je reprenais confiance en moi.
2012. Son regard est nouveau. Doux, gentil, presqu’amoureux. Ses doigts parcourent mon torse. Lui, ne se rhabille pas directement après m’avoir fait l’amour. Il reste là, contre moi à me caresser. « Mathew… Je pars en Croatie avec ma famille. A Zagreb. Je veux que tu viennes t’installer là bas pour qu’on continue. Je te paierais le trajet, tu vivras à l’hôtel où on se retrouvera. Je veux que tu viennes. » Mais quitter Londres me faisait peur. Quitter Elijah me terrifiait. « Et, Elijah ? Je peux pas le laisser. » « Ils s’en font de toi, il te prend ton fric. » J’étais pétrifié à l’idée qu’Elijah me retrouve et soit furieux que je me sois enfuis sans lui en parler. Mais j’étais prêt à tout pour m’éloigner de lui.

Bienvenue ^^

MATTHOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU

normal tout le monde me veut *SBAAAAAFF*

Bienvenue parmi nous

Excellent choix de vava

ahah, tu sais que je ne te courrais pas après. :mdr!:

Merci Wade, c'est la première fois que je vois le tiens sur un forum

Bienvenue =D

Bienvenue