Spring Child.
La joie, les rondes, les sons des tambours ,des flûtes de pan, violons, guitares, les rires, les claquettes et les applaudissements. Deux adolescents riaient et dansaient ensembles. Les tissus volaient au rythme des pas et des danses et l'ambiance était à son paroxysme. Voici là où j'ai voulu pointer le bout de mon nez. C'était dans les prés entourés de forêt. Là où une grande cérémonie et où tous les villages alentours se regroupaient pour un des nombreux festivals qui avaient lieu dans la région. Mais moi, j'étais tellement excité de venir m'aventurer dans cette ambiance que je ne laissais pas ni ma mère ni mon père profiter de leur vacances dans ce pays magnifique. L'Irlande le pays natale de ma mère. Non j'étais bien décidé à venir en cette belle journée de Mai où le soleil scintillait de toute part. Malheureusement pour mes parents, le premier hôpital était bien trop loin, les contractions de ma mère ne permirent pas de se déplacer tellement elles étaient violente et elle dut s'allonger, là à même le sol. J'étais tellement pressé de venir que je ne permis mes parents d'aller plus loin et c'est là, au milieu des dolmen entouré que je vis le jour dans la nuit accompagné de nombreux participants du festival ainsi que de médecins et sage femme. Je poussais mon premier cri dans le silence qui s'était finalement créé et les hurlements, les cris et les rires ne mirent pas longtemps à reprendre tandis que la musique repris comme si de rien n'était. Mes parents étaient dans un état second et la fatigue commençait à leur tomber dessus tandis que des lanternes étaient allumées de part et d'autre et que les danses reprirent jusqu'à l'aube. Ils commencèrent à réaliser qu'ils venaient d'avoir un fils : Kieran...
First day.
Une crise, la colère qui s'élève, je n'ai pas envie d'y aller . C'est mon premier jour et je n'ai aucune envie de me retrouver avec d'autres enfants, je le montre mais rien n'y fait, je me retrouve derrière les grilles du portail en regardant ma mère pleurer de me laisser partir pour mon premier jour. Alors pourquoi me laisse-t-elle si c'est pour pleurer ! Je passe de la colère à la peur, aux larmes, je demande à ce qu'elle revienne mais mon père me faire un signe et me dit d'aller rejoindre mes camarade. "Kieran, let's go, ok ?" Une voix douce s'élève, je lui jette un regard noir, cette femme se dit comme ma future maîtresse mais moi je veux juste rentrer chez moi mais je vois mes parents partir et m'abandonner clairement... Je finis par suivre cette jeune femme bousculant un peu les autres enfants mais finalement je rentre plus ou moins dans les rangs et je rentre dans cette nouvelle maison qui me suivra tout le long des journées pendant plusieurs années....
My past
Je lui serre la main, j'aime cette chaleur de cette petite main dans la mienne, son petit sourire ses petites facettes et ses petites moues quand on nous sépare en classe ou dehors pour faire des activités chacun de notre côté. Je lui fais un bisous sur la joue, il rougit et je ris en tirant la langue, les yeux pétillants. J'ai toujours des crises de colères mais je suis plus doux avec lui, il n'aime pas quand je me mets en rogne alors je me retiens jusqu'à une limite puis il me boude car je n'ai pas pu tenir plus, mais ça ne dure pas longtemps tout comme mes crises. Les années ont passé, je n'ai plus peur de l'école, au contraire, je ne souhaite que d'y allait et le retrouver. Cependant notre proximité ne plaît pas forcément à tout le monde surtout quand ils m'entendent déclarer que plus tard, je l'épouserai. Je ne comprends pas trop pourquoi mais j'ai déjà eu des réflexions à ce sujet. On épouse une fille. C'est un garçon et une fille et non pas deux garçons ensemble. Mais moi je m'en fous qu'il soit un garçon c'est lui et c'est tout, pourquoi choisir ? Mes parents ont déjà eu vent de cela et ils m'ont eux même reparlé des normes de la religion, que Dieu n'acceptera pas cela mais pour moi Dieu accepte tout le monde et aime tout le monde alors pourquoi devrait on nous ne pas aimer tout le monde ? J'ai déjà fait taire mes parents qui pourtant tentaient de m'expliquaient mais j'arrivais avec mon innocence à balayer tous leurs dires ou presque car Eve et Adam sont bien un homme et une femme...
J'avais une réelle passion pour cet homme, depuis ma plus tendre enfance, mon grand père, il faisait parti de la Marine corps et je trouvais cela tellement génial, je lui vouais une adoration. Je voulais faire comme lui, ce grand Marines qui était parti faire la guerre et qui avait survécu pour nous conter ses voyages. J'avais toujours les étoiles dans les yeux lorsque je l'entendais. Mon père avait choisi une autre voix il était policier et je l'admirais aussi mais jamais je ne pourrai vouer une aussi forte adoration qu'à cet homme qui venait de nous quitter. J'étais encore petit et les pleurs raisonnaient tout autour de moi. Moi j'arrivais à me contenir, je savais qu'il était parti pour servir son pays, je savais qu'il était parti en homme fier et qu'il veillera sur nous éternellement. J'étais triste mais, étrangement moi qui était pourtant si sujet aux colères, j'étais d'un calme olympien devant ce cercueil. J'étais encore jeune mais je comprenais parfaitement qu'il ne serait plus là pour me conter des histoires et me parler de ses rencontres. Je regardais mes parents et je me serrais contre mon père qui éclata en pleurs en s'excusant devant sa femme et son fils, lui si fier se laissait totalement aller par ce simple geste de son fils. Je ressentais sa douleur, une larme s'échoua sur ma joue mais aucune ne suivit et je tentais juste de réconforter mon père en lui disant que grand père serait toujours avec nous, là, au fond de nous et qu'on sait que Dieu l'a maintenant à ses côtés et va lui aussi pouvoir entendre toutes ses histoires.
Ce pays, mon père ne veut plus en entendre parler, il a toujours ce souvenir de mon grand-père qui le hante et il n'arrive plus à supporter cette famille que sont les Marines qui viennent prendre des nouvelles de la descendante d'un des plus appréciés de leur corps. Moi je les adore et ils me le rendent bien. Alors, lorsque mon père a eu cette proposition pour être muté en Croatie, il n'a pas hésité longtemps à accepter. Ma mère avait repris ses études et elle s'occupait à présent d'enfants. Elle adorait cela et malgré les tentatives, elle n'avait toujours pas de nouvel enfant. Elle donnait par conséquent tout son amour à son fils et à ces enfants qu'elle gardait. Elle avait accepté de suivre mon père mais elle pleurait toutes les larmes de son corps quand elle dut dire au revoir aux enfants qu'elle gardait depuis longtemps.
J'avais 11 ans lorsque je dus lui dire adieu. Il pleura beaucoup et moi aussi mais je ne pouvais pas rester, mes parents avaient pris leur décision et nous promirent de nous donner des nouvelles et de se revoir. Il vint même nous dire au revoir à l'aéroport et malgré les réticences de mes parents ils avaient appris à l'apprécier plus ou moins mais au fond d'eux, ils étaient rassurés et contents que je ne puisse plus le voir. Après tout, ce n'étaient que des bêtises d'enfants d'écoles et là, dans un nouveau pays où ils savaient que cela était encore plus mal vue ils étaient confiants sur le fait que cette défiance ne m'arriverait plus.
New life
Je pris l'avion pour la première fois, les étoiles plein les yeux, je me souviens de grand-père qui nous avait raconté son premier vol. Ce n'était pas pareil mais je le voyais sourire en me racontant et riait quand il avait fini par dire qu'il avait été malade tout le long du vol mais que le paysage était tellement magnifique qu'il alternait entre les sourires et les vomissements. Je gardais ça pour moi, je savais que mon père était toujours sensible et je ne voulais pas en rajouter. Le vol dura des heures jusqu'à ce que la terre arriva enfin à vue et que nous atterrîmes en Croatie.
Un cri, des pleurs de l'épuisement. Après tant d'attente une nouvelle petite bouille faisait intrusion dans notre famille. Ma petite sœur était né j'avais 13 ans. Mes parents étaient aux anges et moi aussi j'étais content autant pour eux que pour moi. J'étais grand frère. Elle avait des yeux magnifique et une tête d'ange. Elle s'appelait Mira et elle allait m'en faire voir de toutes les couleurs mais j'allais aussi avoir beaucoup d'amour pour elle.
Who I am.
C'est une peste, mais étrangement, je l'appréciais vraiment. Elle avait des petites mimiques qui m'étaient familières et elle avait un sacré caractère . On était au lycée et on se supporte depuis la fin du collège. Au début on se détestait et y'avait beaucoup d'éclat de voix. Depuis la rentrée au lycée, on se tourne autour en passant de colère à engueulade et câlin et taquinerie.
Puis on s'est rapproché et je l'ai embrassé. On est sorti ensemble pendant quelques années. Jusqu'à que je rejoigne l'école de Police. Au début je voyais bien qu'elle était contre cette idée même si elle adorait mon père et ma famille mais elle avait quelque chose contre la Police. Je sais qu'elle a eu un passé elle m'en a parlé à une époque en me conjurant de ne pas suivre les pas de mon père mais c'était une voie toute tracée pour moi, les Marines n'existaient pas ici donc le seul lien le plus proche de mon grand-père était celui-ci et j'admirais le sens de la justice dont faisait preuve mon père.
Now
Malgré notre attirance on a fini par mettre fin à notre histoire au bout de presque 7 ans. A cette époque je suis rentré activement dans la police. J'avais 24 ans. A cet instant, j'ai pu connaître le Chef Goran. C'est un sacré personnage, je ne l'apprécie pas particulièrement et encore moins ses principes et ses actions bien arrêtées mais c'est mon boulot et je respecte l'institution pour le reste, je fais ce qu'on me dit sans pour autant totalement contré à mes propres principes. J'ai mieux compris à ce moment ce qu'elle reprochait à ce chef qui fait pour certaine chose plus de mal au pays que de bien. Mais je n'ai pas quitté l'institution pour autant.
J'ai cependant pu faire mes preuves au sein des rangs et mon empathie a été repérée et je suis devenu sur certaines situation un négociateur en plus d'être flic. Pour le reste, je vis ma vie au jour le jour.