“ louise némo st-james „

ft. astrid bergès-frisbey

ϟ CE QUE TU PENSES DE MILA NOLA ; Mila qui ? Ohhhh, la jolie dame qui est passée à la télévision l'autre jour ? J'aime bien son sourire, elle a un joli sourire et elle a l'air gentille. Vous savez, ils - les hommes qui passent à la télé - ont beaucoup parlés d'elle. Il faut croire que ce qu'elle a fait était vraiment ... Wahou ! Moi j'ai bien aimé voir toutes les réactions que sa belle banderole a causée parmi les habitants de la ville de ... Comment déjà ? Oui, oui, c'est ça ! Zagreb !

→ J'ai peur du noir -pas la couleur, hein -, vraiment vraiment peur. Je suis incapable de dormir la nuit sans avoir ma veilleuse à porter de main. Vous savez, c'est un peu comme une petite fée qui veille sur moi et qui m'empêche de faire d'horribles cauchemars. Elle vole tranquillement dans ma chambre à la recherche de mauvais rêves à chasser.

→ J'aime que les animaux poilus. Les autres, ils ont de drôles de peau, moi, je préfère les fourrures. C'est tout doux et on peut faire de gros câlins aux animaux poilus. En plus, ils sont trop mignon

→ Mon film préféré c'est Mary Poppins. Je le regarde à toutes, toutes, toutes les semaines, je ne peux pas m'en passer ... C'est comme être accro à quelque chose, vous voyez ? Sauf que moi, je suis pas accro à un truc tout bizarre, mais à Mary Poppins D'ailleurs, les gens disent souvent que j'ai tendance à répéter ''supercalifragilicexpialodocious'' quand je sais pas quoi dire.

→ J'aime pas les bestioles. Aucune. Sauf le papillon, le si joli papillon. Vous savez pourquoi je n'aime que le papillon ? Parce qu'un papillon c'est beau, c'est charmant, pleins de couleur, remplie de vie et vous savez quoi d'autres aussi ? Un papillon ça vole, ça vole haut, très haut ... Le papillon c'est le cousin des fées, vous voyez ?

→ Je suis un désastre ambulant, une vraie de vraie catastrophe. Au fond, je suis comme un clown, un clown qui tomberait toujours sur le sol à cause de ses grands souliers rouges de clown. J'ai essayé des tas de trucs et la majorité ont mis des gens en danger ... Mais je voulais pas leur faire de mal, hein. Les seules choses, qui sont sans danger et auxquels je suis douée sont le dessin et la photographie ! Quoiqu'en fait, je pourrais toujours envoyer un crayon au visage de quelqu'un ... Mais ce serait pas malin, non ?

Hello everybody ! (Ouais, je suis douée en anglais 8)) Alors moi, c'est Bluelagoon - ou Maude pour les intimes -. Aux dernières nouvelles je suis âgée de quinze ans et je suis née sur Saturne dans la région Québécoise Je dois faire un avis générale pour prévenir quiconque ose s'approcher de moi que : j'ai une santé mentale fragile et que je suis difficile à contrôler J'ai un peu une allure de shtroumph tout dépendamment de la température et je dois avouer que le forum possède assurément la shtroumph'ittude d'un grand master 8) ! Il est vraiment magnifique et mérite de vivre une longue vie heureuse et remplie de péripéties ! (Ils sont pour quand les bébé ?)

« L'ÉQUIPAGE VOUS REMERCIE D'AVOIR CHOISI LA COMPAGNIE TAPIS VOLANT, VEUILLEZ RESTER ASSIS JUSQU'À CE QUE LA CARPETTE CE SOIT STABILISÉE ... »

Némo lança une peluche sur la tête de son frère, alors que ce dernier se baissait rapidement pour éviter de recevoir cet objet volant plus ou moins identifiable. Après avoir éviter un coup certain il se jeta sur sa petite soeur afin de la maintenir au sol pour éviter tout autre danger. « Lâche-moi Amaury !!! PAPA !!! » Le jeune garçon plaqua une main sur la bouche de sa soeur afin de la faire terre. Clouée au sol, Némo se débattit néanmoins tout en essayant de faire lâcher prise à son frère. Ce dernier voulait à tout pris éviter d'avoir des ennuis. « Chut ! Tais-toi ! Je te libère, mais tu dis rien à papa d'accord ? Tu cris pas ! » Amaury se releva tranquillement et leva ses mains au ciel, comme pour démontrer à sa soeur qu'il ne se jetterait pas de nouveau sur elle. Par la même occasion, il recula vers la porte, probablement pour éviter tous nouveau conflit. Par contre, il heurta quelqu'un d'autre qui avait pris place dans le cadre de porte. Son jeune frère Axel, se trouvait là, les bras croisés et observait la scène. Malgré son jeune âge il était très intelligent et cette lueur dans ses yeux le démontraient bien. Amaury sursauta et retourna aux côtés de Némo, qui entre-temps avait entreprit de se relever. « Vous vouliez me rendre sourd ? Vous m'avez crevé les tympans !! » Axel affichait un air accusateur, mais savait bien évidement ce qui c'était dérouler dans la petite pièce couverte de rose et remplie d'innombrables peluches de toutes formes et grandeurs. Une fois de plus, sa petite soeur et son grand frère avait trouvé amusant de se disputer et comme toujours, ça finissait en massacre pour ses tympans. Malgré, qu'il aimait bien la fratrie St-James, le jeune garçon adorait le calme et la solitude et ces incessantes bagarre le rendait furieux. « Désolé Axel ... Mais c'est la faute d'Amaury !! » La fillette pointa de son petit doigt son ainé et afficha un regard innocent. Évidement, ce n'était pas entièrement la faute de son frère, mais c'était toujours ainsi qu'elle agissait. Elle rejetait inévitablement la faute sur quelqu'un d'autres, pour ne pas avoir d'ennuis bien entendu. Elle détestait avoir des ennuis et tous les moyens était bon. Axel afficha un regard sceptique sachant que ce n'était probablement pas la vérité, mais la moue qu'affichait sa soeur l'attendrit. « Menteuse ! c'est pas vrai ! C'est toi qui m'a lancé une peluche !! » Alors que la petite allait répliquait, Axel quitta la pièce tout en levant les yeux au ciel, alors que la bagarre éclatait une fois de plus dans la chambre de mademoiselle St-James. Ça avait toujours été ainsi entre Némo & Amaury et rien ne changeait avec le temps, même malgré les nombreux efforts de leur parent pour les inciter à mieux s'entendre.

« TU SAIS, « POUR TOUJOURS », C'EST UN TEMPS TRÈS TRÈS LONG ... MAIS LE TEMPS À UNE FAÇON BIEN A LUI DE CHANGER LES CHOSES. »

Némo, jolie Némo. La petite fille, du haut de ses 12 ans, ponctuait ses phrases à l'aide de grands gestes effectuaient avec ses mains. Il lui arrivait même de reproduire tel ou tel mouvement avec son corps, alors que pourtant elle était assise, bien attachée, sur la banquette arrière de la caravane des St-James. Vous voyez, une personne aussi gestuelle qu'elle aurait déconcentré plus d'un conducteur, mais au fil du temps son père avait fini par s'habituer et il ne se concentrait plus que sur la voix de sa fille, son bébé. En fait, la petite Némo avait une imagination bien fertile, malgré son âge plutôt avancé, et des croyances peu ordinaires, ce qui auprès de ses frères ne la rendait pas très populaire. Elle croyait dur comme fer que les comtes de fées existaient, que ce en quoi elle croyait était réel et que cela ne relevait pas du mensonge. Non. Pour elle, ces comtes reflétaient la réalité, du moins, sa réalité. D'ailleurs, son père avait toujours bien aimé écouter ses récits de folles aventures et il était bien le seul à adorer l'entendre déblatérer des choses sur les fées, les princesses ou bien les pirates. Au fond, son imagination lui jouait parois des tours quant à ce qui lui arrivait réellement, mais tout de même, les personnages qui participaient à ses récit existait, dans le monde, le vrai ... Enfin, c'est ce que de son côté elle croyait. C'est justement sa foi envers ses propres idées et son imagination qui l'avait emmené à raconter, une fois de plus, l'un de ses péripéties à son cher papa. L'action se déroulait en fait hier, journée ou son père avait été absente, toute, toute, toute la journée. Heureusement pour elle, son père avait choisi de l'emmener à la fête foraine aujourd'hui et le trajet en caravane lui laissait amplement le temps de narrer, toutes ses aventures sans oublier un quelconque détail, aussi infime soit-il. C'est donc lorsqu'elle lui parla d'un écureuil chasseur de pirates qu'il esquissa un sourire en riant de bon coeur avec sa fille qui, de son côté, riait seule en se remémorant las cène de la veille. « Papa, tu sais quoi ? Je suis certaine que tu aurais A-DO-RÉ Banjo ! Banjo, c'est le nom de l'écureuil. Tu vois, au fond il était gentil, il nous protégeait des pirates ... Et les pirates, ils nous voulaient du mal. » Son père, de sa voix grave, rigola à cette affirmation. « Tu crois ? Je suis certain que Banjo et moi nous serions bien entendu aussi ... Dis donc, Banjo, c'est un drôle de nom pour un écureuil chasseur ... Tu trouves pas ? » La jeune fille hocha négativement la tête, signe de son désaccord évident. Du moins, en ce qui concernait la dernière partie du ''discours'' de son père. « Mais papa ! Banjo il est pas née chasseur de pirates ! En fait, c'est sa maman qui ... » Malheureusement, la fillette ne réussis pas à terminer sa phrase, car son père donna un coup de volant sur la gauche et ils allèrent, après plusieurs tonneaux, s'écraser contre un arbre.

« TU M'AS OUBLIÉ. TU M'AS OUBLIÉ EN OUBLIANT QUI TU ÉTAIS ! »

Le néant. Voilà la seule chose qui accompagnait la petite St-James dans son périple. Le néant, ce n'était qu'à ça qu'elle avait accès au fond, le reste était hors de porter, trop loin, trop dur à atteindre. Elle avait pourtant essayée, encore et encore, mais rien n'y faisait. Là où elle se trouvait, le temps passait vite, du moins, c'est ce qu'elle croyait, car elle n'avait aucune notion du temps ici. Le temps n'existait pas, alors qu'à l'extérieur, le temps s'écoulait avec une lenteur alarmante. Son corps, immobile, sur ce lit d'hôpital, le restait malgré les efforts fournis par les médecins. Alors que là-bas, elle, n'avait aucune conscience de ce qui se déroulait autour d'elle, elle ne ressentait pas la main légère de sa mère parcourant ses longs cheveux, la main de son ainé serrant la sienne et la tête de son autre frère posé sur son petit torse. Les médecins disaient qu'elle était dans un coma et qu'il ne pouvait pas la réveiller, elle devait le faire elle-même, elle devait arriver à se réveiller seule. L'accident, c'était l'accident qui l'avait plongé dans un coma aussi profond que celui dans lequel elle était prise au piège. Son père, lui, avait péri sur le coup et les secours n'avait rien pu faire pour lui et Némo, elle, c'était retrouvé prisonnière de son propre corps. Ses constantes étaient bonnes, mais elle restait irrévocablement absente, du moins, mentalement. Les années passées, alors que pour elle le temps n'avançait pas, tous restait semblable, rien ne changeait. Sa mère passait tous les jours à l'hôpital, dans l'espoir qu'à son arrivée sa fille soit de nouveau parmi eux. Après deux ans, ses frères avaient cessé leurs visites régulières et ne venait plus que rarement, ils avaient peu d'espoir que leur soeur sorte un jour de son coma. Six années, six années c'était écoulé, mais sa mère n'avait jamais accepté que quiconque débranche sa fille. Elle avait perdu son mari et ne voulait pas non plus perdre son unique fille, même si cette dernière n'était plus vraiment là. En fait, c'était au bout de six longues années que la fille des St-James avait daigné bouger, donner signe de vie. Eh puis peu à peu elle était revenue, à elle, dans un environnement hostile et à l'intérieur d'un corps qui n'était pas le sien ...

« - SUIS-JE DEVENU FOU ?
- OUI, JE PENSE CHAPELIER. MAIS JE VAIS TE DIRE UN SECRET : LA PLUPART DES GENS BIEN LE SONT ! »

Assise, seule, sur l'une des nombreuses banquettes du train qui l'emmènerait à Zagreb, Némo scrutait les alentours. Tous ces gens, si silencieux qui semblait s'ennuyer à mourir, c'était triste au fond. Quand même, un peu d'interaction ne leur aurait pas fait de mal ... Si ? Empêtrer dans ses vêtements, beaucoup trop grand, elle farfouilla dans son sac aux couleurs flamboyantes à la recherche de son appareil photo. Après avoir balancé un crayon et quelques babioles sur le banc elle trouva enfin ce qu'elle cherchait et elle le sortit victorieuse. Braquant l'objectif sur son voisin qui dormait elle prit une photo de ce dernier puis changea de direction voulant photographier quelqu'un d'autres. Le flash se vit dans tout le wagon et l'objectif arriva à photographier le visage surpris de la personne qui ne s'attendait pas à être ainsi photographié. Némo rigola dans son coin face à tant d'indignation. « Mademoiselle. Pour qui vous prenez vous à ... » Le reste de sa phrase s'embrouilla dans l'esprit de la brunette qui ne s'attendait pas à se faire sermonner de la sorte. Elle rangea rapidement son appareil photo au fond de son sac ne voulant pas subir la colère de la dame et croisa les bras contre sa poitrine avant de diriger son regard dans une autre direction. La méchante dame détourna aussi le regard exaspéré par cette attitude qu'adoptait l'inconnue armer de son appareil photo. Sur le coup, la petite St-James s'empara de son bloc à dessin et farfouilla de nouveau pour trouver l'un de ses nombreux crayons à dessin. Elle jetait de furtifs regards en direction de la vieille dame taciturne qui ruminait encore sur l'impolitesse de la demoiselle. Elle dessinait rapidement et semblait savoir parfaitement ce qu'elle faisait. Alors que son dessin commençait à prendre forme on pouvait voir que Némo ne faisait pas un portrait très réaliste de la dame aux cheveux gris. Non. Elle ressemblait plutôt représenté une sorcière, une vilaine sorcière au nez crochu et et au regard malfaisant. Au fond, c'était ainsi que la brunette la percevait ... Elle avait devant les yeux une vraie de vraie sorcière aux pouvoirs maléfiques, à la voix sifflante et aux doigts accusateurs.