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 De Zagreb à Zadar, aller-retour

Absynthe Cinabre
Absynthe Cinabre

Je suis arrivé à Zagreb le : 10/03/2014 J'ai posté un total de : 902 kunas en banque. On me dit que : Leonardo Dicaprio Je crédite : moi donc j'ai : 25 à : domicile La classe hein ! Côté cœur je suis : libre et prisonnier. Me, myself and i : "Tout enfant est ainsi confondu la première fois qu'on le traite arbitrairement. S'il vient à vous, il estime avoir droit, par-dessus tout, à la justice. Si vous vous montrez injuste envers lui, il ne cessera pas de vous aimer mais il ne sera plus jamais le même. Nul n'oublie la première injustice" J.M Barrie



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MessageSujet: De Zagreb à Zadar, aller-retour   De Zagreb à Zadar, aller-retour EmptyMar 23 Oct - 19:15

Lorsque Absynthe pousse la porte de la chambre de Jouni il murmure “C’est moi, il est temps d’y aller. J’ai trouvé quelqu’un qui va pouvoir nous faire rentrer dans la morgue.”

Je grogne, bien calé sous l’épaisse couette en plumes d’oie. Je tente d’articuler “Pfff… T’es sûr que c’est génial, comme idée ?” Je me redresse sur un coude, regardant Absynthe entre les deux fentes de mes yeux fatigués.

“J’y vais tout seul si tu ne veux pas venir. Ce n’est pas une “bonne idée”, c’est ma soeur et je vais la voir.” Il lui jette un coussin dessus avant de sortir. Il l’attend derrière la porte, décidé à compter jusqu’à soixante, de la même façon que Jouni le fait le matin lorsqu’ils doivent aller courir.

Pas moyen. Rien que de penser au fait qu’il serait le dernier à l’avoir vu, j’ai comme une pointe de jalousie qui me pique au coeur. Je saute dans mes vêtement et sors dans le couloir. Il est là, à marmonner. “16…” Il lève les yeux vers moi. “Qu’est-ce que tu marmonnes, là ?” Je lui demande.

Absynthe répond avec une mauvaise foi évidente “Rien du tout ! Viens !” Ils prennent la direction de Cnomerec. Là, Azraël les attends. Il tend un sac à Jouni et des clés. “La voiture est derrière. Le costume t’ira mieux à toi qu’à Absynthe, la plaque est dans la boite à gant. Ramenez-la ici avant trois heures du matin, il faut qu’elle soit à sa place avant la relève.” Il les plante là sans leur donner plus d’explication, apparement très pressé de se tirer.
Le mec se sauve d’un pas quelque peu simiesque. J’aurais pris le temps d’en rigoler si Absynthe ne m’avait pas choper par la veste pour me tirer en direction de la fameuse voiture. Il pose le sac sur le capot et en sort un costume qu’il me jette. Mal à l’aise, je comprends que je dois me changer là, en plein milieu de nulle part. Je m’exécute néanmoins. Puis quand Absynthe se dirige vers la portière conducteur, je l’attrape par le col. “C’est moi qui conduis.” Je l’éjecte dans l’autre sens.

“Olalala je serais passé à côté après quel Rabat-Joie !” Le fait qu’il n'ait pas son permis de conduire ne l’a jamais empêché de rouler après tout ! Il s’installe sur le siège passager en ronchonnant. A vrai dire il déteste voir Jouni porter un uniforme de flic, puisqu’il déteste aussi les flics. Le système est aussi pourri qu’Asrandrel, de base il s’en méfie. Absynthe s'évertue à trouver une musique écoutable sur la radio, et la voiture file, les feux de toit éteints en direction de Hyacinthe, en direction de Zadar.

Je m’efforce de garder un visage impassible, mais une boule grossit dans mon ventre. Elle me serre la gorge et le coeur. Ça vient en forme de sanglot fleurter avec la bordure de mes cils. Mais je ravale tout. Et quand les lumières de Zadar apparaissent comme des phares dans la nuit, j’accélère encore, n’attendant que d’en avoir fini avec cette affreuse soirée. Je me gare derrière le commissariat. Je ne sors pas tout de suite. J’ai besoin de respirer une minute.

Absynthe voit bien que Jouni est au bord des larmes. Il ne dit rien, se contentant de descendre de la voiture, et de s’étirer. Lui-même est un mélange d’émotions explosives. Il est pressé de la voir et en même temps cette idée le terrifie. La peur, c’est sa présence qu’il sent près de lui qui la chasse. Il pose sa main sur l’épaule de Jouni sans parler, quand celui-ci sort de la voiture. Il lui tend la plaque qu’il a ramassé dans la boîte à gant et le holster contenant l’arme de service. Celle ci est déchargée.
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Jouni Rasmussen
Jouni Rasmussen

Je suis arrivé à Zagreb le : 11/06/2018 J'ai posté un total de : 66 kunas en banque. On me dit que : Max Riemelt Je crédite : Alexis (avatar) donc j'ai : 31 à : Zagreb La classe hein ! Côté cœur je suis : amoureux avec : Hyacinthe


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MessageSujet: Re: De Zagreb à Zadar, aller-retour   De Zagreb à Zadar, aller-retour EmptyMar 23 Oct - 19:16

J’essaye tant bien que mal de garder contenance. Quand Absynthe touche mon épaule, je lui réponds par une pression sur sa main. Je prends l’arme et le badge. “Bon, on fait comment ? J’entre en premier et je t’ouvre une fenêtre ?”

“Oui. Je sais où se situe la morgue, j’attendrai en dessous de la fenêtre. Parle le moins possible, indique seulement que tu descends à la morgue à l’accueil, signe le registre au nom d’Aral Markovitch. On y restera le moins de temps possible. Ca va aller ?”

Jouni est une force de la nature et Absynthe a appris à force de le côtoyer qu’il n’est pas seulement qu’une brute épaisse. C’est aussi quelqu’un de franc, et quand il s’agit de Hyacinthe sa fragilité est extrême. Il aurait voulu avoir la carrure nécessaire pour remplir l’habit, feinter les policiers à l’intérieur ne lui posant quant à lui aucun souci.

“Va bien falloir.” Sans rien ajouter, je me dirige vers la porte. Je fais face aux deux flics qui l’encadre. “Lieutenant Markovitch.” M’annonce-je avec tout l’autorité possible en leur montrant la plaque.“Je dois accéder à la morgue. Pas méfiants pour deux ronds, ils se contentent de hocher la tête et de me laisser passer. En deux ou trois minutes maximum, je trouve la bonne fenêtre que j’ouvre pour faire entrer mon acolyte. Plus qu’à rejoindre le sous-sol, maintenant… On pourrait aussi bien descendre en enfer. Le froid se fait de plus en plus intense à mesure qu’on avance.

Absynthe semble connaître les lieux. Il ne marque pas d’hésitation lorsqu’il ouvre la porte du frigo et se dirige vers les portes encastrées dans le mur. Il trouve la bonne. Il marque un arrêt avant d’ouvrir, la main crispée sur la poignée. Il expire lentement en la tournant. Un sac est posé sur une civière qu’il fait glisser vers lui. Elle est là, en dessous. Il faut encore ouvrir la fermeture éclair. Il avale sa salive. Une douleur cuisante irradie de sa gorge jusque dans ses mâchoires.

‘Laisse-moi faire.” Je le pousse sans violence. Je prends la fermeture éclair entre mes doigts moites. Je tire doucement, lentement. Quand j’arrive en bas, j’attrape les bords du sac. Je l’ouvre de part et d’autres du corps tuméfié et blanc. Dans un soupir, j’appuie mon front sur le sien, glacé. Je caresse la joue, dure comme la pierre. Puis je m’écarte.

Là où les seringues avaient distillé les poisons, les chairs s’étaient nécrosées, dessinant de large creux de peaux noircis. La chair rongée, cratères de peau, de muscles et d’os. Le corps pourtant avait été nettoyé, les larges cicatrices de l’autopsie se mêlaient à celle que l’assassin avait laissé là. Le visage était étrangement resté intact, on pourrait la croire endormie si on ne regardait pas les ravages sur son corps.
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Absynthe Cinabre
Absynthe Cinabre

Je suis arrivé à Zagreb le : 10/03/2014 J'ai posté un total de : 902 kunas en banque. On me dit que : Leonardo Dicaprio Je crédite : moi donc j'ai : 25 à : domicile La classe hein ! Côté cœur je suis : libre et prisonnier. Me, myself and i : "Tout enfant est ainsi confondu la première fois qu'on le traite arbitrairement. S'il vient à vous, il estime avoir droit, par-dessus tout, à la justice. Si vous vous montrez injuste envers lui, il ne cessera pas de vous aimer mais il ne sera plus jamais le même. Nul n'oublie la première injustice" J.M Barrie



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MessageSujet: Re: De Zagreb à Zadar, aller-retour   De Zagreb à Zadar, aller-retour EmptyMar 23 Oct - 19:17

Absynthe ne pouvait détourner les yeux. La douleur qui le rongeait prenait sa source ici, sur cette table. Il avait porté les mains à sa bouche pour étouffer un hurlement aigu contre ses paumes. Il ne se passa rien pendant de longues secondes. Il n’avait aux oreilles que le souffle précipité qui s’échappait de ces lèvres, et celui, court, de Jouni. On aurait pu les croire au sortir d’une épreuve physique endiablée. Son organisme entier se révoltait. Il était ici pour une raison précise. Il s’approcha de la table, se forçant à regarder. Elle était là, plus âgée que la dernière fois ou il l’avait vue, adulte. Elle était magnifique. Ses yeux s’embuèrent, s’arrêtant sur son visage, puis descendirent sur les marques sur sa peau. Certaines étaient la cause de l’autopsie. On avait aussi recousu une autre incision qui prenait sa source dans le dos de la jeune femme.

“Je… Jouni, il y a quelque chose de pas normal… Là.” Absynthe désigne la plaie. “Il faut… Qu’on la retourne.” Il a parlé à voix basse, s’attendant à entendre Jouni se mettre à hurler. Pourtant, il le faut vraiment.

Je soupire en m’approchant de la table. J’attrappe délicatement le corps et j’attends le signal d’Absynthe pour le retourner. Ceci fait, je recule. Absynthe soupire, soulagé que Jouni ne lui ai pas arraché la tête et s’approche. Une incision part et glisse sous les côtes à droite, une autre passe au dessus de la fesse du même coté. Les deux forment un triangle. Absynthe prend le ciseau sur la table d’autopsie. Il doit en avoir le coeur net. Cette fois, il ne prévient pas, il agit. Jouni se détourne précipitamment, passant son ses yeux, une main fébrile et tremblante. Absynthe fait sauter le fil, et ouvre la plaie. Un sentiment d’irréalité l’étreint alors qu’il écarte les chairs. “Il a... “ Sa voix tremble, sifflante “Il a… Pris de la viande… Il a pris un steack.” Il manque ce que nous appelons communément le “filet mignon”. Absynthe se détourne, et vomit sur le sol.


Je fais un bond en me tournant vers Absynthe. Le peu de sang qu’il me restait dans le visage me quitte. Se pourrait-il que..? Est-ce que cet odieux fils de Satan aurait…? “Absynthe…” J’attends qu’il ait fini de gerber. Je me cramponne à la table. “Sariel, il a… Il…” De grosses larmes d’horreur dévalent mes joues sans que je puisse les réprimer. Absynthe s’essuie la bouche du revers de la main. “A notre première séance, il… m’a servi un steak.” Je m’effondre dans un sanglot sonore. “Putain ! J'vais le tuer, ce chien !” Absynthe l’entoure de ses bras, pose ses mains de part et d’autre de son visage “Calme-toi, doucement… je sais, on va lui faire payer ça je te le jure, je vous le jure à tout les deux.” Il est extrêmement lucide, pas véritablement surpris. Il a compris au moment où il avait vu le morceau qu’il manquait. “... Il t’a… Offert un steak ?” L’idée est assez horrible pour que quand il la prononce il s’attende au pire.

“Il m’a fait servir un putain de steak. Louis m’avait conseillé de ne rien accepter de comestible venant de lui alors j’ai refusé. Il a un peu insisté, et puis il… il l’a bouffé, merde ! Sous mes yeux ! Il a bouffé Hyacinthe !” Je serre les poings à en faire blanchir la jointure de mes doigts. J’ai la haine qui se dilate dans mon ventre. Y a pas moyen. Quand on en a fini ici, je vais me le faire. Ce soir !

Absynthe hoche la tête, soulagé que ce soit Asrandrel et non Jouni qui ai mangé Hyacinthe, puisqu’il fallait qu’il décide de la cuisiner. Ce fumier, ce porc, cette sous raclure de fond de chiottes. La colère a apaisé les tremblements de ses mains, et il recous proprement les sutures, avant de lentement la tourner de nouveau vers le ciel. Il reste un moment nez à nez, observant son visage figé, l’aspect gris et sans vie de sa peau, ses lèvres qu’il jurerait avoir vu frémir sans qu’elles n’aient bougé. Il a l’absolue certitude de sa mort, en visuel, et ce que son cerveau ne pouvait accepter, ses yeux le voient bel et bien. Il s’écarte. Sa tête retombe sans vie, et sa mâchoire s’ouvre. Son palais descend dans la partie inférieure, et Absynthe fait un bond en l’air en glapissant de terreur, grimpant tout droit sur les épaules de Jouni. “Putain… PUTAIN.”
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Jouni Rasmussen
Jouni Rasmussen

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MessageSujet: Re: De Zagreb à Zadar, aller-retour   De Zagreb à Zadar, aller-retour EmptyMar 23 Oct - 19:17

“MAIS ARRÊTE !” Je le fais descendre et le repousse vers la table avant de m’essuyer les yeux de mes mains tremblantes. “Grouille, qu’on en finisse.” Je veux me tirer d’ici. Je veux crever cet immonde sous-race, ce degré zéro de l’espèce humaine, ce rat d'égout.

Absynthe s’approche prudemment de la table, prêt, en vérité, à voir un serpent se dresser. Il est surpris en s’apercevant qu’il s’agit en fait d’un petit objet qui avait été dissimulé sous le palais. Il perd le peu de couleur qui lui restaient en avisant une petite pièce de puzzle. Il tend la main, l’introduit dans la bouche de sa soeur et en extrait l’objet. Il lui ferme la bouche, remonte la fermeture éclair, ne laissant que son visage. “C’est bon ?”

Je passe une dernière fois mes doigts sur le visage gelé, puis je termine de refermer le sac. Je remets la civière à sa place et ferme la porte. “Une pièce de puzzle ? Comment les légistes ont pas vu ça, sans déconner… Heu… Va falloir nettoyer ça, hein…” Je désigne la galette qu’Absynthe a laisser là. “Je sais oui” Il regarde dans la pièce attenante et ramasse le tout en passant bien un rouleau entier de sopalin plutôt que d’entrer en contact avec la substance, mettant le tout à la poubelle. Il enduit ensuite le sol de javel et rince toujours au sopalin. Le tout finit dans la poubelle du local. Il retire le sac après l’avoir fermé, et passe un peu d’alcool sur les feuilles restantes pour effacer leurs traces de la poignée du frigo, des ciseaux et de la bordure de la fenêtre une fois qu’il est repassé de l’autre côté.

Je sors comme je suis venu, puis je salue les deux gardes avant de repartir en direction de la voiture. Absynthe est déjà là quand j’arrive. “J’ai besoin de fumer une clope.” Je m’exécute, prenant appui sur le capot. Je me sens plus bas que tout. J’ai la rage, je pourrai jamais dormir ! “Faut qu’on le descende, maintenant.”

“Il ne dort pas chez lui en ce moment. Tu te souviens de l’arme que j’ai achetée ? Elle est restée sans effet. Louis m’a appris qu’il changeait beaucoup d’endroit, quasiment chaque soir de la semaine. Ce serait plus facile de lui tomber dessus en soirée et de lui tirer une balle dans la tête. Quand tu te sens mieux, on devrait rentrer, il faut ramener cette voiture et la plaque avant qu’on attire des ennuis à tout le monde.”

“Bon, c’est quoi cette pièce de puzzle ?” Je demande alors qu’on roule en silence depuis plusieurs minutes. Je commence à reprendre des couleurs. Absynthe l’observe depuis un moment. Il répond en fronçant les sourcils “C’est un morceau d’une mappemonde que j’ai du réaliser quand j’étais petit. C’est un avertissement, s’il y a une pièce, il y en a d’autres. Il veut que je reconstitue un puzzle…Ou il y a une énigme à résoudre. Si c’est à propos du steak… Ce serait trop évident. C’est une mise en garde, bien entendu, mais je ne comprends pas ce qu’il veut me dire.” A croire qu’à force de penser que c’était évident, Asrandrel avait fait fausse route. Absynthe essaie de ce moment, précisément. Cela a duré de nombreuses journées, où il a eu très faim, et où il a découvert les différents continents, les grandes villes… Peut-être que ça n’a pas de sens profond. Il n’en sait rien. “Ca m’était destiné, c’est tout ce que je peux dire avec certitude.”

“Absynthe, j’en profite pour t’apprendre une leçon. La stratégie, ça ne sert pas qu’au jeu d’échec et aux activités intellectuelles. Ca marche aussi très bien avec l’usage de la force. Le bluff. Tu auras sûrement à t’en servir contre lui. Fais-lui croire que tu es faible et sans défense. Fais-lui croire qu’il a gagné. Ne le laisse pas avoir le dessus. C’est toi le prédateur.”
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Absynthe Cinabre
Absynthe Cinabre

Je suis arrivé à Zagreb le : 10/03/2014 J'ai posté un total de : 902 kunas en banque. On me dit que : Leonardo Dicaprio Je crédite : moi donc j'ai : 25 à : domicile La classe hein ! Côté cœur je suis : libre et prisonnier. Me, myself and i : "Tout enfant est ainsi confondu la première fois qu'on le traite arbitrairement. S'il vient à vous, il estime avoir droit, par-dessus tout, à la justice. Si vous vous montrez injuste envers lui, il ne cessera pas de vous aimer mais il ne sera plus jamais le même. Nul n'oublie la première injustice" J.M Barrie



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MessageSujet: Re: De Zagreb à Zadar, aller-retour   De Zagreb à Zadar, aller-retour EmptyMar 23 Oct - 19:18

“J’essaierais de m’en souvenir. Il est plus fin que moi pour manipuler les gens. Louis et moi avons beaucoup travaillé pour me libérer de certains conditionnements.” Il fronce les sourcils “J’ai subi plusieurs expériences qui m’ont formaté. Certaines sont encore à l’oeuvre. Je ne suis pas très sain d’esprit, encore moins sans doute que ce que tu peux le croire.” Il n’avait encore jamais rien confié de la sorte à Jouni mais ce qu’ils viennent de vivre les a rapprochés. Il est pour Absynthe aussi proche de lui que Louis, il a vu et il sait. Il a confiance en lui.

“Il ne s’agit pas de manipuler. Je ne pense pas que tu aies le caractère pour ça. Il s’agit d’agir comme il s’attend à ce que tu le fasses. A mesure que tu deviens plus fort, tu dois te tenir à ce qu’il croit savoir de toi. Agis comme s’il avait toujours l'ascendant. Comme ça il ne se méfiera pas de toi. Ne t’inquiète pas, je vois que c’est un sale tordu et qu’il essaye de me manipuler moi aussi. J’ai pas l’intention de le laisser faire.”

“Je ferais mon possible.” Ca ne devrait pas être difficile. Il ne se sent toujours pas de taille pour l’instant. Ils roulent, de nouveau en silence, puis se rendent à leur lieu de départ. Il est presque trois heures quand ils garent la voiture. Azraël les presse dès qu’ils sont arrivés “Dépêchez-vous, l’endroit craint à cette heure !” Il envoie les mains dans le but clair d’aider Jouni à se déshabiller plus vite.

Je réagis pas spécialement à l’intervention de la petite racaille, je suis bien trop sonné par cette soirée. En quelques secondes je remets mes vêtements et on quitte la place en vitesse.

En arrivant, le loup s’interpose en grondant. La tête d’Erèbe apparaît à la fenêtre de son camion “Ben vous étiez où ?” “On était partis courir. Bonne nuit.” C’est Absynthe qui a répondu, plutôt froidement. Il essaie de ne pas focaliser sur ce qu’il vient de voir, à grand peine. Ils passent la porte, et Absynthe marmonne “Bon ben… Bonne nuit” avant de faire volte face et de prendre Jouni dans ses bras pour le serrer contre lui.

Je reste con quelques secondes. Puis je finis par passer mes bras autour de lui. Je passe même une main fraternelle dans ses cheveux et colle ma tête contre la sienne. C’est fou comme il est menu. Absynthe pleure en silence, le stress maintenant redescendu “On va lui faire la peau à ce fils de pute. J’irai lui enfoncer sa pièce de puzzle dans le fondement” Il dit ça en sanglotant, la tête sur mon épaule. Je le serre plus fort. “T’inquiète, frère, on lui fera la peau.”
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